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Zones d'intervention

Découvrez à travers la carte ci-dessous les différents niveaux d'intervention du projet FAIR Sahel dans chacun des pays :

L’ensemble des activités du projet se structureront autour de ces différents niveaux d'intervention. En effet chacun d’eux est important afin de créer les meilleures conditions pour que les producteurs puissent s’engager dans une adaptation productive et agroécologique de leurs systèmes. La recherche, en interaction avec les acteurs importants à chacun de ces niveaux, peut avoir un rôle positif d’analyse, animation et outillage de ces derniers, leur permettant d’améliorer leurs interactions au bénéfice de ces changements et des producteurs. Ainsi les connaissances et les méthodes d’accompagnements que la recherche sera en mesure de proposer, ainsi que les façons de les mobiliser dans l’action avec les acteurs du développement seront au cœur de la réflexion commune des partenaires du projet. 

Niveau 1. Communautés et territoires locaux

Ces territoires sont caractérisés par des conditions agroécologiques, sociotechniques, mais aussi par des structures de gouvernance, des dynamiques économiques dépassant l’agriculture, des ressources spécifiques attachées ; ils sont des espaces mais aussi et surtout des construits sociaux, traversés par des jeux de pouvoir et des appartenances. Concrètement, dans FAIR, il s’agit de villages ou d’ensembles de villages, appartenant à la même commune, connaissant des conditions agroécologiques communes, et des conditions générales de développement agricole fortement dépendantes des ressources territoriales disponibles. 

Au niveau des communautés, le projet (acteurs de recherche, de développement et producteurs) travaillera sur les formes d’accompagnement des producteurs dans l’adaptation de leurs systèmes (composante 2). L’enjeu sera là de trouver les meilleurs compromis entre productivité, rentabilité économique, face au changement climatique, mais également une diminution des impacts environnementaux et sociaux. On travaillera donc sur comment concevoir des systèmes alternatifs, sur les différentes formes de leur évaluation et l’accompagnement des producteurs dans la maîtrise technique des changements impliqués. Un regard particulier sera donc porté sur la nature et la forme des connaissances co-produites dans le processus pour aider les producteurs ainsi que sur les formes de leur partage entre eux.

Niveau 2. Les territoires administratifs

Ces territoires correspondent aux provinces au Burkina, aux cercles au Mali, aux départements au Sénégal. En complémentarité du niveau local, le projet va travailler sur comment jouer, au niveau régional, avec les acteurs institutionnels, pour modifier les conditions technico-politico, socio-économiques que les producteurs rencontrent dans leur activité (composante 3). Il s’agit donc ici de réfléchir avec ces acteurs institutionnels sur les marges de manœuvre dont on dispose pour rendre ces conditions plus favorables à une IAE de l’agriculture par les producteurs, en particulier dans leur dimensions politiques publiques et insertion au marché. Ce deuxième niveau est complémentaire du premier car il peut changer la faisabilité de certains systèmes innovants en leur donnant une légitimé économique ou sociale, dans un nouveau contexte. Toutefois, un des enjeux sera notamment de créer des ponts entre ces deux niveaux et entre les différents acteurs y intervenant. En effet l’hypothèse forte est que c’est par l’intervention combinée à ces deux niveaux que les producteurs seront en capacité de modifier efficacement leurs systèmes de production.

Niveau 3. Le niveau national et international, regroupant les 3 pays, et au-delà la CEDEAO

Un dernier enjeu résidera à dépasser les limites des études de cas du projet. Pour cela un effort sera fait sur la systématisation et le partage des connaissances sur l’IEA et son accompagnement (composante 4). Un effort tout particulier sera porté à l’émergence et le renforcement de certains services spécifiques à une IAE de l’agriculture. Différents vecteurs de formation et communication seront mobilisés afin de toucher un maximum d’acteurs intéressés et modifier les cursus de formation, des chercheurs, des techniciens. Des voies de communication modernes et directes avec les producteurs seront prospectée. En complément, des activités de plaidoyers envers les acteurs influents, tant du secteur politique que du secteur économique, seront réalisées, en articulation concertée avec les autres grands projets, ou les réseaux déjà établis, sur la légitimité, économique environnementale ou sociale de ces voies d’intensification.